mercredi 30 novembre 2016

Arrivée à Bangkok, petite suite et fin de rien du tout.

En sortant de l’aéroport, dans l’air aux parfums de yam, je prends un taxi pour me rendre à mon hôtel. Après les hôtesses d'Air China qui parlent un changlais cassé, mon chauffeur de taxi ne comprend pas un mot de ce que je lui dit, à part Bangkok. Heureusement, j’avais imprimé la veille, de chez moi, le plan pour se rendre à mon hôtel. Penchés tous les deux au-dessus de mes bagages dans le coffre, je le lui montre, il réfléchit et sort son cellulaire de sa poche pour faire... une photo du plan !
Wow, j’ai l’impression de jouer dans un film sans avoir lu scénario…  mais bon. Il me regarde dans les yeux, opine du chef et on monte dans le taxi. Il est presque 3 heures du matin.
Dans le taxi, pas de ceintures. Bon, ok, je veux bien, c’est probablement culturel. On embarque sur une immense autoroute qui n’est pas sans me rappeler le Métropolitain, mais sur l’acide avec des palmiers. D’immenses buildings côtoient des baraques minuscules, des panneaux publicitaires partout avec des visages de filles, du ciment, du ciment, une jungle de ciment. Et des scooters, comme des bourdons fous, se fraient un chemin là-dedans en zigzaguant.
Pendant le trajet, je remarque sur le tableau de bord que mon chauffeur a, en plus du compteur, un GPS et qu'il a accroché son cellulaire avec une ventouse juste sous son nez. Sur son cell, sa page Facebook. Et il consulte ses messages en conduisant. Toujours normal que ce doit être que je me dis.

Ça prend un bon petit bout avant d’arriver dans Bangkok. Une fois sortis de l’autoroute, le trafic se densifie à chaque nouveau coin de rue. Il est tard mais les rues sont pleines et ça grouille de partout. Il finit par tourner dans une rue, j’ai le temps de lire le nom du boulevard ; Sukhumvit 33. Il me semble que l’on devrait arriver bientôt.
Pourtant, non, il ne trouve pas. Il fait demi-tour. Il cherche. Il appelle quelqu’un sur son cellulaire et je l’entend prononcer le nom de mon hôtel. Ben voyons donc ! Là  je commence à peut-être vouloir m’énerver. Je lui dis : You have a GPS sir ! G-P-S.
Il fait semblant que je n’existe pas, il arrête la voiture et en sort pour chercher le nom de la petite rue. Ni une, ni deux, je sors mon cellulaire de mon sac et active mon GPS. J’attends quelques secondes la connexion et...on est à 50 mètres de l’hôtel ! Je le lui montre sur mon téléphone et il me fait un sourire gêné.
Il me dépose un peu plus loin, je paie la course en bahts (monnaie thaïladaise) et le remercie.
Matchbox Bangkok Hostel. Enfin, j’y suis !
On m’accueille à la réception du Matchbox Hostel. Ça porte bien son nom, c’est minuscule et cubique. Je remplis les formalités et je monte à ma petite boite, en bonne allumette que je suis. Je m’installe, C’est petit mais propre et bien pensé, une petite alvéole dans un dortoir où sommeillent déjà d’autres voyageuses. Il est 4 am et je suis crevée. Je m’étend et je ferme les yeux. Je me sens lourde de sommeil, je me sens heureuse, je me sens… bizarre tout d’un coup. Comme un peu saoule, le lit tangue, les murs respirent, le plafond est bien trop proche et... il descend ? Je ne sais pas trop ce qui m'arrive, mais je ne veux pas paniquer non plus. Fudge, je prends mon téléphone et je fais une recherche : jetlag.
Bon, ce ne sont pas nécessairement tous des symptômes du jetlag, mais par contre ça peut-être lié aussi à un long vol de 20 heures. Je suis rassurée. Je ferme mon cell, me roule en petite boule de pâte à pain sous la couette. Je referme les yeux. Re-la-xe cocotte, re-la-xe. La clim est trop forte, j’ai froid, je suis toute crispée, j’étourdis encore un peu, je sue, je gèle, je clac-clac-clac des dents, je cric-crac-croc des os. Je m’endors d’épuisement.


dimanche 27 novembre 2016

Jour du départ, 17 novembre 2016

À l’aéroport de Montréal, dite YUL, au guichet d’enregistrement, le commis me demande si je veux un siège près d’une fenêtre. Mets-en que je veux ! Première belle surprise.
Ensuite c’est le temps des au revoir avec mes hommes. On s’installe à un café, on jase et ils me remettent une enveloppe que je ne pourrai ouvrir qu’une fois décollée de terre. OK. Promis, juré. C’est touchant, non ?
2 minutes plus tard, Fiston regarde Papa et lui demande : “On pourrait pas l’ouvrir juste pour goûter ?”.  Bon, l’ado vient de vendre la mèche ! Je ris.
Ils ont donc ouvert mon cadeau et Fiston a mangé un beau morceau de chocolat qu’il avait choisi pour moi. Il était content. Pis c’était pas bien grave, parce qu’il y avait quand même une autre enveloppe scellée à l’intérieur, que je pourrais ouvrir plus tard.

On parle, on parle, le temps file. On s’embrasse et on se sépare. Mon voyage en solo commence.

C'est avec ça qu'on accueille les arrivants. Une belle première impression des canadiens....

Dans l’aire d’attente pour l’embarquement, presque tous les gens sont des chinois. Normal, on s’envole pour Pékin sur Air China. Je remarque que quelques personnes ont un masque de chirurgie, pas nécessairement sur le visage, mais accroché aux oreilles et sous le menton. Ça fait salle d’attente d’hôpital comme ambiance. Heureusement, y’a des enfants qui s’amusent et rient, je les regarde, ça fait passer le temps. Les enfants, ça sauve toujours tout.

Dans les hauts-parleurs, chaque fois qu’un message est prononcé, je ne comprends rien, mais crissement rien (et je parle de la version du message en anglais). Le son est tellement mauvais, on se dirait à la commande à l’auto d’un MacDo. Je décide donc d’aller m’informer auprès d’une hôtesse, mais elle ne parle pas anglais !
Quand le monde commence à embarquer, je suis les autres comme un mouton, en espérant que c’est le bon vol, vu que je n’ai rien compris.

Je m’installe à mon siège sur le bord du hublot et j’attends de voir qui j’aurai comme voisin de banc.


Une vieille madame chinoise toute fripée vient s’installer dans le banc sur le bord de l’allée. J’essaie de lui parler en anglais, mais elle ne parle que le mandarin. Elle a un masque sous le menton et je me demande si c’est parce qu’elle est grippée ou si c’est pour la pollution.
Finalement personne ne s’installera entre nous deux pendant le vol. Chouette, ça fait plus de place pour mettre nos bébelles. Et elle, elle en a. Elle traine, en plus de son sac à main et de ses plats tupperware de bouffe, un filet rempli d’au moins 8 ou 10 grosses bouteilles de Baileys, qu’elle met entre nous sur le banc.
J’espère qu’elle ne vient pas au Canada juste pour ça, ça reviendrait cher la bouteille….

Quelques minutes plus tard, le contact est mis.
On teste les moteurs, puis les flaps des ailes, l’appareil se réchauffe, se réveille, se détend, comme un papillon hypertrophié qui s’apprête à s’envoler.
Sur la piste, des véhicules ressemblent à des petits legos, des hommes parés de bandes fluos font des signes, petits insectes irisés qui dirigent les pilotes. Celui aux cônes oranges donne le signal de départ. Go ! Go l’avion, go !
L’immobilité s’évanouit, je sens que ça avance. L’avion s’engage lentement, le décor tourne autour de moi. Nous passons derrière d’autres avions, qui ont tous le museau collé vers le gigantesque bâtiment, comme des animaux alignés devant une immense auge, se faisant nourrir et abreuver entre deux courses. J’imagine alors que notre avion est un immense chien qui passe derrière les culs des autres chiens, les renifle en manière de “au revoir les copains, on se revoit un de ces quatre ! ” . Et nous passagers, nous sommes des colonies de puces qui voyagent bien au chaud, nourries, logées, sur leur dos infatigables, à chevaucher océans et continents.

Le décollage se passe très bien. C’est tellement beau de voir sa ville d’en haut, de se sentir monter monter monter, de passer au dessus des nuages. Ah ! Ça faisait trop longtemps que j’attendais ça. Gros bonheur sale pour moi toute seule.

Dans ma tête, Ginette Reno chante "Un peu plus haut..."



J’ai plusieurs heures à passer, 14 en fait pour ce vol. Je sais aussi qu’il faudrait que je dorme pour être en forme à Bangkok. Un cercle s’installe entre faire du web, regarder l’écran sur le siège de devant, boire, manger, lire et somnoler, le cou coincé contre la fenêtre. Parfois, quelqu’un va près de la porte de sortie et y fait du Tai Chi. C’est pas des blagues. C’est pourquoi j’avais trouvé bien drôle cette image de sécurité dans l’avion.

Sur Air China, il est interdit de faire du Tai Chi devant la porte de sortie.

Encore ici, tous les messages par haut-parleurs sont incompréhensibles et les hôtesses baragouinent un anglais plus qu’approximatif. La plupart du temps, je ne comprends rien à ce qu’elle me disent.
Lorsqu’arrive le repas, je ne fais que pointer du doigt à l’hôtesse ce que je veux. Elle comprend mon doigt.

Au coucher du soleil, il faut fermer les hublots, les lumières se tamisent ; c’est le temps d’essayer de dormir.
Plusieurs heures passent, il y a de la turbulence de temps à autre, mais rien de dérangeant. Tant mieux.

Oyé oyé ! Le commandant nous parle, c’est qu’on doit approcher.
Lorsque l’avion commence à descendre, ma vieille mandarine de voisine met son masque. Je suis intriguée, mais pas moyen de communiquer avec elle. Je comprend tout lorsque nous commençons à descendre vers la piste, en dessous des nuages. Qui a-t-il en dessous des nuages ?  Il y a… encore des nuages, de la brume épaisse, dense, comme de la purée de patates instantannée. Je regarde par la fenêtre, bouche bée, l’absence d’air, de transparence, de quelque chose qui aurait dû normalement apparaître. Un sol, des bâtiments, de la structure quoi ! L’avion se pose et dans la purée visqueuse, des petites lueurs glauques à la queue leu leu forment au sol des chapelets verts, rouges, mauves, pour guider les pilotes dans le smog. Le tarmac a un je-ne-sais-quoi d’apocalyptique. Je me retourne vers ma voisine avec un air semi-déprimé, semi-dégouté ; elle me fait oui de la tête.

Je suis quand même impatiente de sortir, après 14 longues heures quasi immobiles à essayer de passer le temps entre des tentatives de sommeil chaotiques et torticoliques, ma madame mandarine incompatible, des hôtesses impossibilingues et des repas froids pour le chaud et tièdes pour le frais, bref un beau vol dépaysant.

Une autre surprise m’attend à la sortie de l’avion ; il n’y a pas de connecteurs entre la porte et l’aéroport ! Chuis niaiseuse de même, moi, je pensais que tous les aéroports mettaient ça pour les gros avions.
Il n’y a donc qu’un escalier dans la nuit noire et humide de gelée smogueuse. Et je n’ai pas de manteau et que des sandales. Les autres passagers, en manteaux d’hiver, regardent mes pieds, puis ma face, puis mes pieds. Je veux leur dire que je vais en Thailande, mais à quoi bon ? Pas grave, finalement, je n’ai pas froid du tout, en embarquant dans la navette. Quand on vient du Québec, on connais ça le frette. Celui-là n’est rien du tout finalement.

La caméra rend ces photos de nuit beaucoup plus claires que ce que c'était.




À l’intérieur, j’apprend que le vol pour Bangkok est retardé d’une heure. Une de plus, une de moins, rendu là, pourquoi chialer ? J’en profite pour aller me chercher un café chinois et un muffin chinois et prendre mes messages. Et réaliser que j’ai bel et bien mis le pied, les deux même, en Chine.

Carole pose le pied en Chine. Un petit pas pour la femme, un grand pas grand chose pour l'humanité.

Le second vol, entre Pékin et Bangkok, est similaire en gymnastique linguistique et en nourriture d’hôpital, mais beaucoup moins long. Environ 4 ou 5 heures.
Rendue à l’aéroport de Bangkok, je prend mes bagages et j’achète une carte SIM avec internet pour mon téléphone. Je quitte le bâtiment climatisé et sors dans le stationnement en quête d’un taxi vers la grand ville.


L’air, lourd et humide, tombe comme une masse et sent la patate douce chaude ! C’est une première impression plaisante. Ça me rappelle lorsque je suis sortie de l'avion à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, en Gouadeloupe, l'air était aussi chaud et humide et ça sentait sucré !
Juste en passant les portes de sortie, en pleine nuit, sous la structure de béton, un oiseau me passe à toute vitesse à deux pouces du nez et se pose par terre tout près. Kessé comme oiseau ? Un simple moineau domestique, tout aussi mignon et ennuyemment brun que ceux du Québec.  Quelle surprise de ne pas avoir eu de surprise ! Aussi bien voir ça comme de bon augure.

samedi 26 novembre 2016

Anachronisme involontaire

Bonjour tout le monde. Voilà 10 jours que j'ai quitté Montréal, mon petit nid. Bien que mon intention était de tenir un blog, j'ai été confrontée à des problèmes techniques avec mon laptop et ma caméra qui font que ça m'a mis des bâtons dans les roues. Je n'ai pas accès à mes photos en format RAW et mon ordinateur ne peut pas les traiter (un autre problème pas prévu). Je vais donc devoir les garder sur mes cartes SD. Heureusement, j'ai avec moi 3 cartes de 128 GO chaque, ça devrait aller pour mon mois de voyage. J'ai réussi à charger les versions JPG des mes premières photos sur mon espace Google. C'était long, vraiment. Encore là, je ne vais pas les traiter, juste les mettre comme telles pour essayer de donner vie à un blog, même si c'est avec un décalage de deux semaines.

Bref, voilà pourquoi mes articles paraîtront anachroniques, c'est bien involontaire.
Blog tentative numéro 2, c'est parti.


vendredi 11 novembre 2016

Aller voir ailleurs si j'y suis....


Le Lys et le Ratchaphruek.


Voilà le titre du blog.

Vous vous demandez bien à quoi ça rime ce titre, hein ?
Ben voilà, c'est la rencontre, en symbole, de deux cultures. Le Lys, pour le Québec et le Ratchaphruek, l'arbre (et sa fleur) symbolisant la Thaïlande.
Cette rencontre se fera par un voyage, celui d'une québécoise qui s'envole vers le pays du sourire.
Car c'est ce que je m'apprête à faire bientôt ; quitter mon douillet terrier de sédentaire pour partir à la découverte d'une "lointaine contrée" (comme on dit dans les contes) le temps d'aller voir ailleurs si j'y suis.

Ce n'est pas mon premier voyage loin loin loin de chez moi, mais c'est le premier que je vais essayer de documenter au fur et à mesure que je vais me sentir de plus en plus perdue...
J'amorce donc ce blog sans prétention, sans obligation, sans attentes et sans promesse. Que sera sera, advienne que pourra, carpe diem et caramba !

Mon départ aura lieu le 17 novembre, quelque part autour de 15:15h, dans le dernier siège disponible lors de l'achat des billets, donc le pire de tous, au centre du centre, dans le nombril de l'avion...
J'espère être entourée de chaque côté par des voyageurs sympathiques, sinon il est fort possible que la fille s'envoie au décollage un somnifère dose d'éléphant, vu qu'elle n'aura de vue sur rien d'intéressant pendant 13 heures que le dossier du siège d'en face.


Ensuite connexion à Pékin pour le deuxième vol vers Bangkok. Je pourrai ainsi dire sans mentir que j'aurai mis le pied en Chine. 

L'arrivée est prévue autour de 23:45h, juste à temps pour me faire fermer sous le nez le Airport Rail Link vers la ville et m'obliger à prendre un taxi en pleine nuit. Tiens, ça me rappelle quelque chose... One night in Bangkok.





Bien que le lys soit emblématique ici au Québec ainsi qu'en France ( évidemment !) le ratchaphruek, lui, je suis sure que vous n'en aviez probablement jamais entendu parler.


Le voici d'ailleurs:




Magnifique, n'est-ce pas, 
le Ratchaphruek ?
Et le nom, si on arrive à le placer dans une partie de scrabble, c'est la totale !




Thaïlande, Thaïlande, Thaïlande !


Petit tour sur Wikipedia :


-"La Thaïlande, en forme longue le Royaume de Thaïlande, en thaï Prathet Thaï2, ประเทศไทย ou Ratcha Anachak Thai, ราชอาณาจักรไทย, est un pays d’Asie du Sud-Est dont le territoire couvre 514 000 km2. Avant 1939, il s’appelait le Royaume de Siam. Il est bordé à l’ouest et au nord-ouest par la Birmanie, au sud par la Malaisie, à l’est par le Cambodge et au nord-est par le Laos. Sa capitale est Krung Thep (กรุงเทพฯ, la Cité des anges), également appelée Bangkok. La langue officielle est le thaï et la monnaie le baht. C’est une monarchie constitutionnelle depuis 1932 dans laquelle le roi est officiellement titré Chef de l'État, Chef des Forces armées, partisan de la religion bouddhiste et défenseur de toutes les confessions. Sur un plan politique, la Thaïlande a connu 19 coups d'État tentés ou réussis par l'armée depuis 1932, le dernier en date ayant eu lieu le 22 mai 2014. Depuis 1946, plusieurs générations de thaïlandais n'ont connu qu'un souverain, Bhumibol Adulyadej (Rama IX), dont le règne a duré soixante-dix ans, jusqu'à sa mort le 13 octobre 2016."

Pour beaucoup d'occidentaux de mon âge, le royaume de Siam, on l'a associé à ce film américain de 1956, "the King and I", tourné dans des décors en cartons et sous des éclairages artificiels aussi crédibles que dans la majorité des films de l'époque. On n'a qu'à penser à Cléopatre avec Elizabeth Taylor, Ben-Hur et son Jésus blond aux yeux bleus et moult autres méga-productions "historiques" américanachroniques. Mais que voulez-vous, quand nous étions enfants, ces films nous faisaient rêver ! On ne savait pas encore que c'était tout faux.




On voit ici l'inoublable et fantasmatiquisant Yul Brynner (dont le prénom est étrangement le même que le code de l'aéroport de Montréal) dans un rôle qui lui seyait comme un gant élégant, celui du Roi Mongkut, du Royaume de Siam, ancien nom de la Thaïlande.


Et voici, pour clore, Garuda, en tant qu'emblème de la Thaïlande
Voilà, c'est tout pour ce soir.  À suivre